Si l’on est un tant soit peu gourmand, et friand de nourriture asiatique, le simple fait de déambuler dans des rues japonaises peut rapidement devenir une vraie bataille contre la tentation. Non seulement les restaurants sont partout (Tokyo serait la ville avec le plus de restaurants au mètre carré), mais les appels sensoriels sont infiniment plus nombreux qu’en Occident. Pour attirer le chaland, les établissements de tout standing n’hésitent pas à déverser le contenu de leur carte jusque dans la rue, et à jouer des coudes pour se démarquer dans l’espace public. De la rue au food corners①, on se croirait parfois dans un marché au poisson, tant se joue une guerre aveuglante et assourdissante pour notre attention. Pourtant, les Japonais y sont parfaitement habitués, et sensibles, car de l’œil à l’estomac au Japon, il n’y littéralement qu’une bouchée. Je ne compte plus le nombre d’émission que j’aie pu voir sur la nourriture. Des livres de cuisine, de nutrition, ou de bonnes adresses emplissent les rayons des librairies. On ne parle, en vérité, que de nourriture au Japon. Et comme ce qui entre doit sortir, le caca n’est bien sûr jamais très loin.
Je l’avais déjà dit, le public japonais, plus qu’un autre, est passionné d’information. Un espace visuel encombré, pourvu qu’il donne accès à des informations multiples et détaillées, ne les dérangera pas le moins du monde, et ne leur donnera pas — contrairement à nous — de sensation d’étouffement. Enseignes et restaurants ne se privent donc pas de le faire, à grand renfort de panneaux d’enseigne ou de 幟noboribannières. Il existe même une production spécifiquement japonaise, spécifiquement visuelle et spécifiquement liée à la nourriture, dédiée à cet usage : les サンプルsampuru (littéralement sample, « échantillon » en anglais), reproduction de nourriture ultra-réaliste en résine.
L’histoire des サンプル est assez floue, mais elle commencerait en 1920 avec une première apparition dans un restaurant de Kyoto, qui fit tellement fureur qu’il engendra la création de toute une industrie. Aujourd’hui, on trouve des サンプル dans un nombre incalculable de vitrines de restaurants, et ils font intégralement partie du paysage urbain japonais. Le rapprochement entre vue et goût est donc ancré dans les mœurs, et on s’en trouve à saliver régulièrement devant d’appétissantes glaces en plastique.
Si, par hasard un restaurant aura trouvé que les サンプル ne s’accordaient pas avec son décor, il ne manquera pas d’afficher néanmoins pléthore de photos de ses plats sur des panneaux devant sa porte. Détail qui a son importance, car le mot 写真shashinphoto en japonais signifie littéralement « reproduction (写) de la réalité (真) ». Une photographie ou un サンプル ont donc la même valeur et la même fonction : donner une image préalable fidèle de ce qui va être consommé. Cette prévalence de la vue se retrouve encore dans la langue japonaise dans l’expression 目の前me no mae (littéralement « devant les yeux »), dont j’ai été étonnée de constater qu’elle est très souvent utilisée, non seulement pour dire, comme en français « sous ses yeux » ou « devant ses yeux », mais aussi simplement « devant soi », « immédiatement », et « par soi-même », ancrant le rapport d’un objet au regard dans l’absolue immédiateté : spatiale, temporelle et subjective. Voir un objet, au Japon, c’est être déjà tellement intime avec lui, qu’il n’est pas surprenant que cette intimité ne puisse être supplantée que par son absorption pure et simple, c’est-à-dire une ultime tentative d’adéquation avec soi-même. Entreprise d’adéquation, liée à une satisfaction, qui n’est pas sans rappeler la notion de pulsion en psychanalyse.
{ La pulsion […] n’est pas le besoin ni l’instinct. C’est notre envie d’attraper l’objet, jamais satisfaite. À travers la pulsion, l’Homme essaye d’attraper quelque chose. Mais lorsqu’il aura mangé, par exemple, un gâteau au chocolat, pensant réussir à assouvir sa pulsion, il se dira simplement « c’est pas mal, mais c’est pas exactement ce que je voulais… Peut-être qu’il y aura un autre gâteau encore meilleur que celui que je suis en train de manger… ». Donc tout de suite après la satisfaction, sa pulsion se déporte, se poursuit. Elle passe d’objet en objet. Par conséquent, cet objet que l’Homme pense pouvoir saisir, c’est d’abord un manque d’objet. Un manque qu’on pense toujours un peu combler avec une satisfaction, mais qui n’est qu’éphémère et jamais absolue. }
Qui n’a pas, dans un moment de stress ou de malaise, laissé aller sa pulsion en avalant goulûment une nourriture régressive ? Dans un moment de vulnérabilité, la tentation de « manger pour combler » peut être très difficile à surmonter. Et elle l’est d’autant plus au Japon, où elle se trouve littéralement partout autour de nous et où la jouissance, toujours tenue en si haute estime, semble passer premièrement par la nourriture. Un sondage mené en 2019 par Tenga, entreprise japonaise de « bien-être sexuel et sex toys② », fait d’ailleurs spécifiquement ressortir cet aspect de la société japonaise : alors qu’ils interrogeaient 9 nations différentes sur les activités qui leurs procuraient le plus de plaisir, 6 d’entre elles ont répondu le sexe, à l’exception de l’Allemagne (qui préfère « faire un câlin à quelqu’un qu’on aime »), Taiwan (« être avec des gens que l’on aime ») et enfin le Japon, qui répond « manger un délicieux repas③ ». Alors que d’aucun pourrait dire que le Japon partage son amour et ses pratiques de la nourriture avec d’autres pays d’Asie, notamment la Corée, il n’en reste pas moins qu’il y a une véritable spécificité japonaise dans le rapport étroit qu’il cultive entre jouissance et consommation orale.
Jouissance et plaisir n’étant pas forcément toujours liés, ce lien entre jouissance et consommation orale n’est pas dénué de violence, et cette violence n’échappe pas à l’attention des japonais eux-mêmes. Trois cas en particulier ont retenu mon attention, pour la force avec laquelle ils traitent la question. Chacun à sa façon nous parle d’une « dévoration à la japonaise » qui mérité d’être étudiée : d’abord dans le conte populaire de M. Hansaemon, ensuite dans le film d’animation Le Voyage de Chihiro (réalisé en 2001 par Hayao Miyazaki) et enfin dans le film Tampopo de Jūzō Itami (1982).
Tout d’abord, Tampopo, qui questionne le rapport du Japon à la nourriture en général. Apparemment centré autour d’une trame principale (celle de Tampopo, une restauratrice à la recherche de la recette ultime de ramen④), le film est en fait régulièrement entrecoupé de scènes et d’anecdotes variées, pas toujours liées les unes aux autres mais toutes en rapport avec la nourriture⑤. La scène qui nous intéresse néanmoins ici spécifiquement est celle d’un restaurant de soba⑥, dans lequel Tampopo et ses acolytes déjeunent. La serveuse vient de leur apporter leur repas lorsque qu’entrent un vieil homme en kimonosoutenu de chaque côté par sa femme et un chauffeur. Tous ensemble, ils parviennent l’installer devant une table vide. Là, sa femme lui fait des recommandations précises en lui disant de ne pas manger ni ceci ni cela, car son alimentation a déjà failli avoir raison de sa santé, termine en disant « sur ce, je vais à la banque » et le laisse seul.
Avant de passer à la suite de la scène, notons déjà que le lieu n’a rien d’anodin. Contrairement au restaurant populaire de Tampopo, le restaurant de soba est un lieu plutôt luxueux et surtout traditionnel. Les soba, en effet, sont plus coûteuses et plus techniques à produire, et sont un aliment traditionnel japonais (tandis que les ramen sont d’origine chinoise). Par ailleurs, ces restaurants sont très souvent divisés en deux espaces : un espace « classique » avec des tables et des chaises, plutôt à l’Occidentale, et un espace « traditionnel », sur une plateforme de tatami, où l’on accède en ôtant ses chaussures et où l’on s’assoit en tailleur, à la japonaise. Ici, le plan est divisé également entre ces deux espaces : à gauche, Tampopo et sa bande sont du « côté Occidental » et à droite, le vieil homme est du côté japonais. Or les regards sont tournés vers le vieil homme ; c’est le signe que l’on va s’intéresser ici à quelque chose de typiquement japonais.
Juste après le départ de sa femme, que l’on voit sortir, une serveuse apporte au vieil homme tous les plats que celui-ci n’est pas censé manger (selon les conseils précédents). Il commence alors à déjeuner, à grand renfort de bruits d’aspiration et de mastication⑦. Il y va d’abord doucement, puis semble faire une pause, avant d’attaquer cette fois-ci fermement et goulûment, enchaînant les bols de nouilles en prenant à peine le temps d’avaler entre chaque bouchée. Les nouilles terminées, les yeux un peu écarquillés par l’effort, il s’attaque au mochi, sorte de carré de pâte de riz très gluante et difficile à mâcher. L’inévitable se produit et il s’étouffe avec le mochi qu’il n’a pas pris la peine de mâcher correctement⑧. S’ensuit une opération comique de secours à l’aspirateur, qui finit par servir les intérêts de Tampopo, mais cette partie ne nous intéresse plus. Dans cette scène, courte mais intense, c’est un Japon glouton qui nous est montré, avec une insistance sur les dangers que peut représenter l’excès de nourriture, et la désobéissance à des règles de comportement civil et mesuré — comprenons, le fait de se laisser aller à la pulsion, plutôt que d’écouter sa raison.
M. Hansaemon, lui aussi, est coupable d’excès, et même s’il n’est pas lui-même menacé de mort, porte préjudice à autrui. L’histoire raconte que M. Hansaemon, un jour qu’il mangeait distraitement, avale une mouche. Embêté par cette mouche qui vole dans son estomac, il demande conseille à son médecin, qui lui dit d’avaler une grenouille, pour manger la mouche. M. Hansaemon s’exécute, mais se retrouve ensuite ennuyé par la grenouille qui croasse. Son médecin lui conseille donc de manger un serpent, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’un chasseur tue un sanglier dans le ventre de M. Hansaemon et que ce dernier s’en trouve apaisé. Que faut-il tirer de ce conte ? D’abord, il s’agit peut-être d’une fin heureuse pour M. Hansaemon, mais le chasseur, lui, est pris au piège. Ce détail n’a pas l’air de déranger qui que ce soit, peut-être parce qu’en conclusion de ces « avalements » successifs, de plus en plus excessifs, le cannibalisme était bien la seule conclusion possible, c’est-à-dire une forme d’adéquation, sinon conclusive au moins la plus proche. Ensuite, notons que M. Hansaemon avale, avale, avale… mais rien ne sort ! à aucun moment n’est évoqué le besoin que les choses sortent — ce qui n’a pas manqué d’interroger celle qui ne pense qu’au caca. Les choses avalées sont simplement remplacées par d’autres (plus grosses). C’est une façon de nier, qui n’est pas sans évoquer le pseudo-refoulement⑩ des Japonais. Les choses ne sortent pas, et on se contente de les recouvrir par de plus grandes, plus grosses, plus jolies, c’est-à-dire de consommer tant et plus. Ici, le conte nous parle de consommation orale, mais il pourrait tout aussi bien s’agir de consommation monétaire, et c’est le thème abordé par le troisième extrait « mythologique ».
Le Voyage de Chihiro débute en effet avec une scène dans laquelle Chihiro, une jeune fille japonaise, et ses parents s’arrêtent en voiture et déambulent dans une ville fantôme où des restaurants vides présentent néanmoins des montagnes de plats appétissants. Alors que Chihiro se méfie du lieu et refuse de manger, ses parents se servent en lui disant de ne pas s’inquiéter « parce que papa a de l’argent pour payer si les gérants arrivent ». Or, ils ne le savent pas, mais ces plats sont destinés aux esprits, et les manger est passible d’une sévère punition. Le temps que Chihiro revienne (elle s’était enfuie), ses parents ont doncété transformés en énormes cochons, se bâfrant sans discernement. L’argent, dont ils pensaient qu’il les tiendrait à l’abri, ne leur aura été d’aucune utilité, et ce sera ensuite plusieurs fois le cas à travers le film : d’autres moments « d’orgie alimentaire » seront étroitement liés à des distributions d’argent, tout aussi orgiaques et tout aussi futiles. Citons par exemple un passage où le personnel d’un bâtiment de bains se rend compte qu’un des clients distribue de l’argent par milliers. Très avides d’en récolter, tous lui apportent moult plats gigantesques, qu’il dévore à l’aide d’une gueule monstrueusement massive, leur jetant ensuite des pépites d’or. Dans la mesure où le film entier semble être une métaphore de la société capitaliste japonaise, on peut voir ici en creux le portrait du restaurateur et du consommateur, respectivement menés par leur insatiable appétit et avidité. Or, si l’échange de marchandise peut satisfaire les deux parties lorsqu’il est mesuré, l’abus se paye d’un côté comme de l’autre, à la poursuite d’une satisfaction vaine. C’est en tout cas ce que semble vouloir nous dire le film, puisque les restaurateurs se font eux-même dévorer, et le client insatiable s’en trouve obèse et bien malade, évacuant sa nourriture non pas par le bas — comme serait la voie naturelle –, mais par le haut.
Petite, lorsqu’on a voulu m’apprendre quelques bribes de japonais, on m’a dit que いただきますitadakimasu voulait dire « bon appétit ». C’est en effet — je l’avais repéré — ce que l’on dit communément avant un repas. Je l’ai donc appris et répété sans me poser plus de question jusqu’à ce que dernièrement, à la faveur d’un emploi dans la restauration, j’étudie le 敬語keigo, une forme de japonais soutenu, à utiliser lorsque de l’on s’adresse à un client, un supérieur, ou tout type de 上の人ue no hito« personne supérieure », comme disent les Japonais. C’est l’équivalent français du vouvoiement. Certains verbes sont donc remplacés par d’autres en 敬語, et c’est le cas du verbe 貰うmorau, qui signifie « recevoir » et qui se dit en japonais… いただきます. On m’avait donc menti. いただきます ne signifie pas « bon appétit » mais « je reçois humblement⑪ ». Ce constat ne pouvait que me marquer, car il relève d’une totale inversion du rapport du sujet à la nourriture, qui n’est pas sans rappeler les remarques de Claude Lévi-Strauss sur le placement du sujet en japonais. Alors que « bon appétit » est un vœu lancé aux autres (dirigé donc, vers l’extérieur), いただきます est orienté vers le sujet, vers l’intérieur. Si ces « mythologies de la dévoration » que j’ai raconté précédemment sont si présentes dans l’imaginaire japonais, c’est donc peut-être parce que la nourriture est d’abord quelque chose que l’on reçoit ; un tas de goûts, textures et formes, qui sont entièrement dirigées vers nous. À ce titre, la nourriture est avant tout considérée comme un bien de consommation, et en reprend même tous les codes. Elle est rarement consommée en tant que telle, c’est-à-dire pour son goût comme pour ses qualités nutritives. Au contraire, c’est un produit. Preuve en est qu’on trouve dans les food corners pléthore de nourriture ne remplissant pas d’autre fonction que celle d’être visuellement attirante : les お土産omiyage.
Traditionnellement, le お土産 est une spécialité locale que l’on rapporte d’un lieu visité (il se traduit par « souvenir »), mais il sert aussi à remercier ou à effacer une dette et les Japonais en offrent constamment. Le marché du « petit cadeau » est donc gigantesque, et occupé en grande partie par le petit cadeau comestible, qui ravit les yeux et les papilles. Ou plutôt les yeux et les ego, car plusieurs personnes m’ont avoué qu’elles ne mangeaient même pas les お土産 qu’on leur offrait, tellement elles en recevaient. En revanche, elles les trouvaient toujours très jolis ou très raffinés — et c’est là leur qualité première. Il y a par conséquent, une importance frappante donnée à l’apparence de la nourriture : du produit lui-même jusqu’au moindre détail de sa présentation et de son emballage. Lorsque l’on reçoit un お土産, on reçoit d’abord un emballage, dont le contenu est d’autant plus précieux qu’il est mieux dissimulé. À l’image du kimono et de ses innombrables couches, les japonais jouissent du lent épuisement de ce qu’il y autour, et qui rend le dedans si sacré.
Pendant mon séjour, il m’a été donné de travailler dans une boulangerie (japonaise), et j’ai rapidement compris que l’on séduisait l’œil bien avant de penser à l’estomac. de l’incroyable variété des sacs (en plastique…) parmi lesquels choisir, aux étiquettes, en passant par la précision avec laquelle on m’a enseignée à recouvrir les viennoiseries de sucre glace — ajout gâchant un peu le goût, mais qui « faisait plus joli » — l’aspect était au cœur de tout. Peu de jours au Japon se sont passés sans que j’entende, à propos de nourriture, les mots かわいいkawaiimignon, アッピールappiiruattrait, ou きれいkireibeau. C’est au Japon, après tout, que des fruits s’arrachent à des prix de bijoux, sur la simple base de leurs qualités esthétiques ! On est bien loin des campagnes de sensibilisation aux « légumes moches » diffusées en France. Ici, on dévore des yeux des produits qui auront l’élégance d’être incidemment comestibles.
Or, si l’on a les yeux si rivés sur ce que l’on mange, avaler c’est oublier. Le produit, consommé, se soustrait à la vue, et il ne reste rien derrière lui.
{ D’enveloppe en enveloppe, le signifié fuit, et lorsqu’enfin on le tient (il y a toujours un petit quelque chose dans le paquet), il apparaît insignifiant, dérisoire, vil : le plaisir, champ de signifiant, a été pris : le paquet n’est pas vide mais vidé : trouver l’objet qui est dans le paquet ou le signifié qui est dans le signe, c’est le jeter. }
Somme toute, dans l’emballage et sous la « couche visuelle », il n’y a donc dans le お土産omiyage qu’un autre vide. Tout à l’image de la pulsion, le petit quelque chose atteint ne fait que devenir manquant. On voit bien alors le lien entre pulsion et nourriture, surtout quand on sait qu’en japonais on dit « j’ai faim » en disant « mon estomac est vide » (お腹空いたonaka suita).
Mais, loin de nous laisser sur le carreau du manque, l’estomac produit. Cet objet qu’on croyait épuisé, il revient. L’estomac se fait lieu de passage entre objet du désir, avalé, et objet de fascination, rejeté. Et si les Japonais avaient pris grand plaisir à étudier ce qui était entré, rien de surprenant à ce qu’ils se délectent ensuite à étudier ce qui sera sorti.
① On appelle food corners ou food hall les étages (en général au sous-sol) des grands magasins, entièrement dédiés à la nourriture. C’est l’équivalent d’un Lafayette Gourmet, mais présent sans faute dans chaque grand magasin.
② Citation tirée de leur communiqué de presse en français, consulté le 28 juin 2020.
③ et qui ne met d’ailleurs le sexe qu’en 5e position !
④ Les ramen sont un type de nouilles d’origine chinoise, réadaptées par les Japonais. Elles se mangent généralement dans un bol de bouillon, accompagnées de légumes et de tranches de porc.
⑤ Entre deux scènes de cuisine au restaurant de Tampopo, on fait donc la connaissance d’un riche japonais et de sa compagne qui s’adonnent à des jeux sexuels agrémentés d’œufs ou d’huitres, d’une vieille femme qui ouvre et croque au hasard des aliments dans un supermarché, de sans-abris gourmets, et ainsi de suite.
⑥ Autre type de nouilles japonaises, à base de sarrasin cette fois-ci, d’où leur couleur souvent grisâtre.
⑦ Qui sont, au Japon, non seulement tolérés mais conseillés lors de la consommation de nouilles. Cela donne lieu par ailleurs dans le film à une autre scène comique où des jeunes aspirantes japonaises suivent un cours de bonnes manières occidentales et s’entraînent (sans succès) à manger des spaghetti sans les « slurper ».
⑧ Le mochi est d’ailleurs réellement réputé pour être meurtrier parmi les personnes âgées. On en mange traditionnellement au Nouvel an, et c’est une période de hausse de mortalité par étouffement. Natsume Sôseki en fait aussi un aliment diabolique dans un passage célèbre du roman Je suis un chat, où le chat manque de se tuer, la truffe prise dans un mochi gluant.
⑨ Le conte de M. Hansaemon est un vieux conte japonais dont les origines sont incertaines, mais je tire ma version du livre Contes Japonais paru aux éditions Gründ.
⑩ cf. L’entretien avec Eriko Thibierge-Nasu.
⑪ le verbe 貰う / いただきます ayant la nuance de « recevoir en cadeau », par opposition à un autre verbe qui signifierait simplement « recevoir ».
Photo de サンプル de coupes de glaces.
Tampopo, Jūzō Itami, Itami Productions & New Century Production, Japon, 1985, 114’
Le Voyage de Chihiro, Hayao Miyazaki, Studio Ghibli, Japon, 2001, 124’
Nous recevions souvent des catalogues d’emballages (en plastique) dans la boulangerie de quartier où je travaillais. En voici quelques photos. On en trouve pour toutes les saisons, dans d’innombrables déclinaisons. La propriétaire les étudiait avec énormément d’attention, pour décider si l’indéniable pluvalue visuelle valait la dépense. Mais comme, au Japon, l’emballage compte autant voire plus que l’emballé, elle ne manquait pas d’en commander pour Halloween, Noël, l’époque des fleurs de cerisier, etc.
Petit florilège de publications en rapport avec le caca au Japon, du livre pour enfants à la vulgarisation scientifique.